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Interview

Pierre Boulez : «La virtuosité m’a toujours intéressé»

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Contemporain. Le chef et compositeur français Pierre Boulez, qui publie deux CD et se produit lundi à Pleyel, sera ensuite l’invité spécial du Louvre. Rencontre.
publié le 30 octobre 2008 à 6h51

En 1995, Pierre Boulez concluait vingt ans d'enseignement au Collège de France où il occupait la chaire Invention, technique et langage par une leçon intitulée «L'œuvre : tout ou fragment». Cette dialectique, loin d'être simplement connexe à la question de l'invention musicale, aux rapports entre le geste et l'idée, le matériau et la structure, la mémoire et la création, ou encore l'écriture et la perception, les englobe toutes. De fait, avec le Marteau sans maître, en 1955, Boulez ne se coulait pas tant dans le moule du Pierrot lunaire de Schoenberg, qu'il ne réinventait judicieusement la dialectique du fragment et du tout.

C’est autour de ce thème que le musée du Louvre a programmé avec le chef et compositeur français une série de conférences et concerts, auxquels participent l’Ensemble intercontemporain, l’Orchestre de Paris et de fameux solistes comme Christine Schäfer, Maurizio Pollini, Pierre-Laurent Aimard et Christian Tetzlaff.

Parallèlement, un cycle de films, «Le geste musical à l’écran», illustre le travail de Boulez dans le domaine de la transmission de la musique, tandis qu’une exposition propose des lectures croisées entre œuvres graphiques, littéraires et musicales, de Delacroix à Varèse, de Cézanne à Webern et de Kandinsky à Mallarmé.

En attendant la leçon inaugurale du maître, le 6 novembre, on pourra dès lundi l'entendre diriger la Staatskapelle de Dresde à Pleyel dans la Symphonie n° 4 et Des Knaben Wunderhorn de Mahler, co