Faris Nourallah est un client assez pittoresque. Sa musique est à peu près aussi accessible que le personnage, lui, demeure en retrait. A l’heure de son sixième album, voué à une sortie en catimini, nous avons cherché à en savoir plus, par mail interposé, puisqu’il ne se déplace pas. Voici la transcription de l’aller-retour Paris-Dallas - où il réside après avoir grandi à El Paso, bien qu’étant d’origine jordanienne.
Cher M. Nourallah,
Nous apprécions beaucoup votre disque «Radio Faris», mais ne vous connaissons pas. Après un sérieux travail de documentation, nous avons glané un certain nombre d’informations. Auriez-vous l’amabilité, pour chacune d’elle, d’en confirmer ou démentir la teneur, en n’hésitant pas, bien sûr, à apporter tous les commentaires que vous jugerez nécessaires. Bien à vous.
On raconte que :
1) Vous vivez reclus…
Oui, depuis 2000. Hors de chez moi, je ne me sens à l'aise qu'en voiture, pour aller chez ma mère, qui réside à un kilomètre et demi de mon domicile. Mais je n'aime pas sortir - cinéma, centres commerciaux, restaurants, etc. Il y a eu une courte période, durant l'enregistrement de Radio Faris, au cours de laquelle je sortais la nuit. Mais j'ai failli perdre la vie dans un accident de voiture.
2) Vous avez un tatouage sur le bras…
Je m'en suis fait faire dix, en un mois. Le nom de mes frères, de mes sœurs, le mien, celui de ma partenaire, Amy, les mots «Donne» et «Prends» («give» et «take») sur les phalanges, deux autres tatouages d'une ex, Christy, dite Sparkly Puff, et enfin «Libérez la Palestine», écrit en arabe sur l'avant-bras. Israël pratique de manière flagrante l'apartheid contre la Palestine. En soi, spolier les gens de leur pays est mal. Et je pense que le soutien apporté par les Etats-Unis à Israël a été la cause de bien des tourments pour le peuple américain. Au point où on en est, on pourrait très bien faire d'Israël un nouvel Etat américain !
3) Vous ne faites pas de tournées, ni même de concerts.
Je n'ai JAM