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Libération
Critique

Warp, une reprise toute en percussions

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Electro. Seconde jeunesse du label britannique grâce à deux disques.
publié le 17 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 17 novembre 2008 à 6h51)

L'année prochaine, Warp Records fêtera ses vingt ans. Deux décennies qui auront vu le label de Sheffield se délocaliser à Londres pour mieux anticiper les tendances en musique électronique et porter à son tableau de chasse des artistes influents comme Aphex Twin, Autechre et Antipop Consortium. La maison semblait malgré tout peiner depuis quelques années à trouver le son capable de la projeter vers la deuxième décennie du XXIe siècle. Le boss, Steve Beckett, et son équipe ont tenté la voie du pop rock avec une molle réussite, éparpillée entre Grizzly Bear et Maxïmo Park. De quoi perdre le public en route.

Porte-drapeau. L'année qui s'achève marque la fin de ces hésitations. Même si le catalogue de Warp a fait le grand écart entre la soul de Jamie Lidell et la techno hardcore de Clark, on a vu se dessiner, avec les sorties récentes du premier maxi du Sud-Africain DJ Mujava et du deuxième album des New-Yorkais Gang Gang Dance, de nouvelles pistes qui mènent Warp droit vers l'Afrique. Deux disques au son très éloigné mais aux amours partagées : les percussions et la transe. Warp a récupéré le Township Funk d'Elvis Maswanganyi, alias DJ Mujava, alors que ce long hymne addictif de house mélodique, ralentie et envahie par des percussions, se répandait à la vitesse de la fibre optique dans les clubs mondiaux. De passage à Paris courant novembre, le jeune DJ semblait un peu perdu d'être devenu en quelques semaines le porte-drapeau de toute la tech