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Libération
Critique

Alice Russell sort de l’ombre

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Soul. Une nouvelle voix britannique se produit ce soir à Paris.
publié le 27 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 27 novembre 2008 à 6h51)

«Dans la famille soul anglaise, il n'y a pas qu'Amy Winehouse.» C'est le message subliminal que nous envoie l'Angleterre depuis quelques mois. Après les succès de Duffy, de la plus R&B Estelle, adoptée comme Joss Stone par les Américains, et le concert complet des Brand New Heavies à Paris la semaine dernière, c'est au tour d'Alice Russell, ex-égerie du Quantic Soul Orchestra, d'enfoncer le clou avec un troisième album remarquable, Pot of Gold et un concert, ce soir, au Trabendo.

Organiste.Alice Russell s'amuse assez qu'on la compare à sa cadette. «L'autre jour, quelqu'un m'a encore dit : "Tu es la nouvelle Amy Winehouse." Ce à quoi j'ai répondu : "Vous savez, Amy est toujours en vie, et j'ai commencé un peu avant elle."» Fille d'un organiste d'église, Russell n'a pas d'attirance particulière pour l'autodestruction, même si elle loue les talents d'écriture de l'auteur de Love is a Losing Game, qu'elle place parmi ses chansons favorites, avec Crazy de Gnarls Barkley - repris sur son album dans un magnifique piano-voix. Elle reconnaît tout juste avoir eu la même trouille de la scène que Winehouse : «Plus jeune, je me saoulais. Heureusement, j'ai fait beaucoup de concerts avec le Quantic Soul Orchestra. J'avais trois ou quatre morceaux, c'était plus détendu que de défendre son propre album.»

Ses chansons, comme Hurry on Now, racontent plutôt la lutte perpétuelle entre le profane et le sacré, comme une