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Gérard Mortier au Théâtre Royal de Madrid

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L'actuel directeur de l'Opéra de Paris va prendre prochaînement la direction du Théatre Royal de Madrid. Début novembre, il avait renoncé à prendre les rênes du New York City Opera.
(FILES) This file picture taken on December 3, 2007 shows director of France's national opera Frenchman Gerard Mortier gesturing during a press conference in Paris. Mortier, who was to head up the New York city opera, said that he would no longer take on the position due to budgetary concerns, announced the New Yourk Times on November 8, 2008. AFP PHOTO LOIC VENANCE (AFP LOIC VENANCE)
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publié le 27 novembre 2008 à 15h39
(mis à jour le 27 novembre 2008 à 15h46)

Le Belge Gérard Mortier, actuellement directeur de l'Opéra national de Paris, va prendre la direction artistique du Teatro Real (Théâtre Royal) à Madrid à partir de janvier 2010, a annoncé cette prestigieuse institution.

Gérard Mortier, 65 ans, figure du monde de l'opéra, avait renoncé début novembre à prendre en septembre 2009 les rênes du New York City Opera, dont le budget a été amputé par la crise économique. Son contrat à Paris prend fin l'été prochain.

Il devrait signer pour cinq ans à Madrid alors que le Teatro Real compte entrer en 2010 dans une « nouvelle étape » de son activité musicale, a indiqué son directeur Miguel Muñiz.

Connu pour ses coups d'éclats, volontiers provocateur, Gérard Mortier a mené la carrière de directeur d'institution lyrique la plus brillante et tumultueuse de ces 25 dernières années, défendant sans relâche la modernité appliquée à l'opéra.

Né à Gand, élevé par un père boulanger et une mère, particulièrement mélomane, éduqué chez les jésuites, le jeune homme a ferraillé très tôt, dans sa Flandre natale, contre « une bourgeoisie réactionnaire qui s'était approprié l'art lyrique ».

Il a fait ses classes en Allemagne (Düsseldorf, Francfort, Hambourg), avant d'être engagé comme conseiller (1979-1981) de Rolf Liebermann et Hugues Gall à la direction de l'Opéra de Paris.

Pendant onze ans (1981-1992) à la tête du Théâtre royal de la Monnaie, il a replacé la maison bruxelloise sur l'échiquier européen en pariant sur des metteurs en scène inventifs