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Libération
Critique

Le hip-hop prend ses quartiers à la Goutte d’or

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publié le 28 novembre 2008 à 6h53
(mis à jour le 28 novembre 2008 à 6h53)

Le centre musical Barbara, Fleury-Goutte d'or, établissement public de la Ville de Paris, situé dans le XVIIIe arrondissement, opère des immersions dans différents domaines artistiques. En collaboration avec deux parrains, le rappeur Oxmo Puccino et le peintre Julien Beneyton, la structure propose un projet culturel et pédagogique qui permet d'aborder de façon transversale toutes les facettes du mouvement hip-hop.

Neuf concerts (Enigmatik, Lana, Tedy Blow, Edi, Oncle Ben, les Sages Poètes de la rue…), un spectacle après résidence (D'de Kabal avec le chorégraphe Farid Berki sur l'histoire du mouvement), des ateliers, des tables rondes, des projections et battle finale : rien ne manque à cette manifestation. En plus, elle accueille l'Université hip-hop mobile, mise en place par la compagnie R.I.P.O.S.T.E. (Réaction inspirée par les propos outrageux et sécuritaires théorisés chez l'élite) et conçue par D'de Kabal et Marie Labarrière, éducatrice de rue. Cette université ambulante a pour objectif de diffuser la culture hip-hop en la débarrassant des clichés qui lui collent aux basques.

«Né dans nos rues et nos quartiers populaires, disent les concepteurs, le hip-hop est régulièrement l'objet de débats dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale : lois sévères à l'encontre des graffitis artistes, durcissement des lois sur la pratique du sampling, tentatives de censure des textes de rap.»

Cette «TéMA HIPHOP» au cœur de Paris devrait favoriser une me