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Critique

Padded Cell, la dance des zombies

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Transmusicales de Rennes. Le jeu de la découverte, entrez dans les Trans 2008.
publié le 2 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 2 décembre 2008 à 6h51)

Miraculeusement sorties de l’oubli, les bandes originales de films d’horreur composées dans les années 70 et 80 par John Carpenter et les Italiens de Goblin n’en finissent pas d’enfanter des relectures mutantes. La France a Zombie Zombie et Turzi, et la Grande-Bretagne, les productions labellisées DC Recordings de The Emperor Machine et Padded Cell, ces derniers y ajoutant un arrière-plan disco dansant et moite.

Le premier album du duo formé par Richard Sen et Neil Higgins, le bien nommé Night Must Fall («la nuit doit tomber») sorti en mai, est ainsi un appel aux créatures allergiques à la lumière du soleil et une remise à plat de l'héritage culturel de la décennie 75-85. Détail essentiel: tandis que d'autres vivent leur apprentissage musical souris à la main, les Padded Cell ont passé ces années à New York et à Londres. Ainsi expliquent-ils être restés englués dans cette époque d'une rare densité pendant laquelle le punk fumait encore, ses résidus nourrissant la no wave de James Chance, la new wave de Talking Heads, l'electro-funk blanc de Liquid Liquid, le hip-hop de Kool Herc et le disco originel, profond et sexy, d'Inner Life ou Instant Funk. Des influences torturées par Sen et Higgins dans leurs précédents projets respectifs, Bronx Dogs et Dirty Beatniks, qui tentaient déjà dans les années 90 de fomenter une musique électronique noire, malpolie et aux basses volumineuses.

Depuis leur rencontre en 2002 dans un magasin de disques d'occasion où ils