Chaque année, à pareille époque, on observe la même transhumance, étrange et fascinante - déconcertante aussi, peut-être, pour les plus frileux. Des quatre coins de l’Europe, et même au-delà, affluent des artistes et des groupes dont, souvent, on ignorait jusqu’à l’existence, mais qui, par la grâce exploratrice des Transmusicales de Rennes, tiennent là l’occasion de partir à la conquête de l’ouest.
Des Finlandais du Corps Mince de Françoise au Letton Goran Gora, des Américains de Cage the Elephant aux Français de The Bewitched Hands on the Top of our Heads, de l'Espagnol El Guincho aux Belges de De Portables, nul doute que tous ne survivront pas éternellement aux aléas médiatico-esthético-économiques. Mais, à l'heure des Trans 2008, ils composent de facto le panorama vallonné des humeurs rock, pop, folk ou electro de demain.
Entre le Parc Expo, la Cité, le 4 Bis et l’Aire Libre, on ne saura plus une nouvelle fois où donner de l’oreille - c’est le principe. Les conjectures iront bon train et, le cœur léger, chacun pourra en tout cas semer des petits cailloux afin de retrouver son chemin dans un dédale de propositions où la notion de «tête d’affiche» - si chère à la masse des promoteurs prioritairement soucieux de rentabilité - n’a ici aucune valeur précise (sauf à considérer les vénérables The Residents, le tourmenté Bon Iver ou les toniques Birdy Nam Nam comme des artistes «grand public», lol !).
De toute façon, depuis leur instauration, au crépuscule des années 70, le