L'insurrection gagne. Pour cette sixième offensive, Sonic Protest déploie son arsenal non conventionnel sur huit lieux parisiens et une semaine. «Notre démarche est toujours aussi égoïste, dit Franq de Quengo, musicien tout terrain et tenancier de la boutique de disques Bimbo Tower à Paris, coprogrammateur du festival avec le musicien Arnaud Rivière : «Se faire plaisir à programmer des artistes allumés qu'on rêve de voir sur scène et que les autres ne pensent jamais à inviter. Ne pas forcément attendre que les groupes soient en tournée, aller les chercher. Avec une prédilection pour les outsiders comme Alvaro, Costes, GOL et le do-it-yourself !»
Artillerie lourde aux Instants chavirés à Montreuil jeudi, avec la division britannique Shit and Shine, deux basses vrombissantes et (au moins) quatre batteries déchaînées pour décrasser le conduit auditif - comme le suggère l’alléchant flyer de Cizo, dégoulinant de cérumen -, afin d’apprécier pleinement le rock noisy des Suédois de Skull Defekts, ou le récital de chansons sales de l’irrécupérable Costes.
Encagoulés. Sonic Protest dégaine sa botte secrète vendredi à la Maroquinerie, avec un concert des rares Brainbombs, groupe suédois infréquentable fondé en 1985, qui fera entendre sur scène pour la sixième fois seulement de sa clandestine carrière son rock industriel malsain, ponctué par une voix traînante, vomissant un bain de sang : torture, sodomie et autres.
En live également pour «la