«Il n'y a pas une seule et unique bonne réponse.» Voilà le principe de base de la musique de Deerhoof, énoncé par Greg Saunier, fondateur et batteur mort de rire du groupe de San Francisco depuis déjà treize ans. Un autre jour, il aurait expliqué plus sérieusement que «Deerhoof fait de la pop parce qu'aucune autre musique n'est plus libre».
Tarabiscoté.«Tant que les gamins dansent, c'est qu'on a réussi», racontait-il encore récemment, pour dévier toute tentative d'explication à ce qu'il faut bien appeler un phénomène indé : un groupe aussi fondu, qui a réussi à toucher un public autant folk qu'amoureux des expériences extrêmes, pour atteindre le vénérable score de onze albums au compteur, série en cours.
Deerhoof est un groupe essentiel, et aujourd'hui plus que jamais avecOffend Maggie, sorti en octobre, qui étale en quatorze titres la science de Saunier and friends pour le tricotage qui gratte. Le trio guitare (John Dietrich), basse (Satomi Matsuzaki, également au chant avec sa voix kawaï) et batterie (Saunier, avec ses jambes trop grandes et son art du contretemps), qu'on s'était habitué à voir ces dernières années, est redevenu quartet avec l'arrivée d'Ed Rodriguez, qui a le mérite d'avoir pris le train en marche sans que sa guitare n'encombre une musique déjà compliquée. Quoique.
Offend Maggie est étonnamment limpide, presque bien rangé par rapport à son frétillant prédécesseur, Friend Oppor