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Libération
Critique

Justice en cavale

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Electro. Un DVD accompagné d’un CD live capitalise les frasques du duo branché français en tournée américaine.
0 (DR)
publié le 6 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 janvier 2009 à 6h51)

Des deux individus qui forment Justice, Xavier de Rosnay et Gaspard Augé, le plus important est probablement le troisième, Pedro Winter, véritable deus ex machina qui, il y a trois ou quatre ans, imagina ce formidable coup marketing à la fois antithétique et complémentaire de Daft Punk… dans l’ombre desquels il s’illustrait déjà. Autant le grand public ne connaît toujours pas le visage de Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, autant Justice allait apparaître au grand jour et pratiquer, dans la même sphère électronique, une techno plus dessalée, habillée par l’image parfaitement étudiée de la paire parisienne et de son logo universel, une croix.

Stratégie. Sorti au printemps 2007, l'album n'a provoqué aucun tsunami. Mais Justice s'est durablement établi dans le circuit en répondant notamment à la demande live d'ados bluffés par les stroboscopes et quelques slogans imparables, du style We Are Your Friends - si eux le disent…

Histoire de parfaire la communication - qui tricoterait codes graphiques d'hier et irradiation internet d'aujourd'hui - Pedro Winter et Justice ont également confirmé leur sens de la stratégie courant 2008 en faisant mordre tous les médias du pays à l'hameçon provocateur du clip Stress. Une bande de cailleras présentée en train de tout dévaster sur son passage… et le babil socio-cul s'emballe pour profiter aux «trublions» qui n'ont plus qu'à en récolter les fruits.

Derrière la caméra de Stress, on trouvai