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Critique

Derek Trucks, capitaine solos

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Rock. En concert le 30 avril à Paris, le guitariste sort un sixième album porté par sa six cordes.
par Adrien Toffolet
publié le 4 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 mars 2009 à 6h51)

Derek Trucks, à la guitare ce que Richard Wagner était au registre des graves - un expert -, signe son sixième album: Already Free. Ici, pas de démonstrations de virtuosité ; une simplicité émanant de chaque titre. Et un retour prononcé aux compositions où teintes blues et soul glissent sur rythmiques funk huilées.

Improvisation. C'est dans ces environnements musicaux que Derek Trucks a évolué dès son plus jeune âge. Sa parenté avec le batteur Butch Trucks (son oncle), membre fondateur du célèbre Allman Brothers Band, l'aura aidé à se forger une culture. Mais son goût pour la six cordes se développe surtout en fouinant dans les vinyles familiaux : Derek and The Dominoes (groupe d'Eric Clapton où Duane Allman, guitariste des Allman Brothers, évolua un temps), les bluesmen B.B. King, Albert King ou encore Elmore James. C'est de ce dernier et de Duane Allman, les deux considérés comme maîtres en guitare «slide», que lui vint le goût du bottleneck (tube de métal qu'on fait glisser sur les cordes). Il acquiert là jeu de guitare et sens de l'improvisation.

Passé 10 ans, il donne ses premiers concerts dans sa Floride natale et tient volontiers le rôle de soliste en tournée avec son oncle. Commence une série de collaborations qui n’ont toujours pas pris fin. Derek Trucks et son jeu pur, dont les solos évoquent les chanteuses soul des années 60, est très sollicité : le Allman Brothers Band (qu’il intègre finalement en 1999), Eric Clapton ou Carlos San