Les cadences infernales se succèdent dans la périphérie parisienne : à peine remis de trois semaines mémorables en Val-de- Marne pour Sons d'hiver, voilà que le grand frère de Seine-Saint-Denis sonne la charge de sa 26e édition. Pendant un mois, le festival Banlieues bleues passe à l'action jazzistique, sur tous les fronts actuels de sa créativité, dans 17 villes du département. Une belle occasion de voir du pays, à commencer par les derniers échos de la Nouvelle-Orléans, que Banlieues bleues a choisie pour thématique d'un hommage au renouveau culturel qui agite la capitale de la Louisiane depuis le souffle dévastateur de Katrina. «Sinistrée il y a trois ans, en pleine renaissance, la Nouvelle-Orléans aujourd'hui, après le déluge, c'est une énergie sauvage, une jeunesse retrouvée, désargentée mais indépendante, forte de ses racines et d'une vitalité absolue», souligne Xavier Lemettre, directeur du festival. On y retrouvera donc la nouvelle génération qui oscille entre magie funky et groove freestyle. Les premiers, The Soul Rebels, qui étaient à la convention démocrate pour introniser le futur président, initieront au buck dancing (danse des fanfares) lors de deux concerts, tandis que Galactic, batterie trafiquée, saxophone rubigineux et guitare wah wah à l'appui, feront monter leur sauce guinchante à la mode Mardi Gras.
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