«Ce qui est terrible, avec Buddy Holly, c'est qu'il est complètement actuel. Ses textes sont d'une naïveté monstrueuse ! Quand ça arrive en plein dans notre époque, qui est assez "complexe" et tout d'un seul coup, ça dégage une espèce de fraîcheur. Et en même temps, on sait qu'il est mort. C'est très curieux. C'est très dur maintenant de faire une chanson qui soit assez simple, comme ça. On ne peut pas imaginer plus… C'est d'une simplicité vraiment incroyable, Buddy Holly ! Il y a deux accords, et les textes sont absolument transparents. En même temps, ils cachent un grand "désespoir". Il y a ce côté maudit du rock : c'est pour ça. J'étais fasciné quand j'étais môme. C'est le premier truc que j'ai écouté. Je n'habitais pas à Paris à l'époque. J'habitais en Alsace ; et on n'écoutait pas la radio française. On se branchait sur les postes allemands. Je ne connaissais pas du tout la chanson française. Je n'ai pas du tout baigné dans tout ce qu'il y a de français. Ce qui marchait, en France, c'était Lucienne Delille, des gens comme ça. Je ne connaissais pas du tout. Quand je suis arrivé à Paris, ce qu'on entendait, c'était les Chaussettes noires, les Pirates, Dany Boy, et tout ça. C'était un grand coup de balai sur la chanson française qui existait avant ! Donc, je suis incapable de te faire une chanson dans le genre… Georges Chelon. Ou alors, si j'en fais une, elle sera "détraquée" à un point ! Pas racontable. C'est une histoire d'époque. Quand j'étais môme, j'écoutais tout
grand angle
Gant de cuir et rock de velours
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par BAYON
publié le 16 mars 2009 à 6h53
(mis à jour le 16 mars 2009 à 6h53)
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