Menu
Libération
Critique

Ferran Savall, la voix étoilée

Article réservé aux abonnés
Folk. Le chanteur catalan, fils de Jordi Savall, sort à 30 ans un premier album inspiré.
publié le 31 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 31 mars 2009 à 6h51)

Quand vient l’été, Ferran Savall aime s’installer place des Vosges à Paris, avec sa guitare et ses amis. Les bureaux d’Alia Vox, la compagnie de disques créée par ses parents, sont à deux pas, dans le Marais. Ses parents : Montserrat Figueras, soprano, et Jordi Savall, spécialiste de la musique baroque (lire ci-dessous). Si Ferran a déjà participé aux projets familiaux comme chanteur et joueur de théorbe, son premier CD sous son nom est loin d’une esthétique baroque. Avec un son mélancolique de folk a guitare, on le recommandera aux fans d’Alela Diane, Elvis Perkins ou M. Ward.

Ferran Savall, beau brun au regard intense, publie son premier disque à (presque) 30 ans, presque tous marqués par la musique. «Mes parents ne m'ont obligé à rien, explique le chanteur. J'ai été tenté par le foot, enfant j'ai joué dans un club satellite du FC Barcelone, mais la somme de sacrifices pour parvenir à un haut niveau m'a rebuté. Je me suis ensuite pris de passion pour l'astronomie. Mais finalement, la musique a été la plus forte, même si les étoiles m'intéressent toujours autant.»

Climat. Ferran est né en Suisse. «Mes parents y ont vécu vingt-quatre ans. Ils ont été élèves, puis enseignants de la Schola Cantorum de Bâle. Nous vivions dans un village de 50 âmes, entourés de vaches, d'oies… Nous parlions le catalan à la maison, et à l'école l'allemand ou le schwitzer deutsch.»

Ce monde bucolique à la Heidi a une fin : les enfants Savall, Ferran et sa s