Attention, légende ! C'est le songwriter le plus sous-estimé de l'histoire du rock américain qui se produit ce soir à l'Olympia, pour la première fois en France depuis sept ans. Son ami Bruce Springsteen ne mâche pas ses mots, qui, en 2004, déclare à propos de Late for The Sky (1974) qu'«aucun album des années 70 n'a su aussi bien saisir la désillusion, la déception et le chagrin de l'Amérique post-Vietnam». Autre exemple, l'écrivain rock anglais Nick Hornby a inclus le morceau Late for The Sky dans son recueil de critiques 31 Songs.
Bijoux. Jackson Browne, chanteur et compositeur, est né à Heidelberg, en Allemagne, en 1948. Son père, pianiste de jazz, jouait dans les bases américaines en Europe. Mais le fils rejoint très jeune la côte ouest des Etats-Unis. Ce qui fera de lui le fer de lance de la musique West Coast des années 70-80. Auparavant, le beau gosse s'est installé à New York, en 1967, où il côtoie les Andy Warhol et Nico. Il composera d'ailleurs quelques bijoux pour l'album mythique Chelsea Girl de cette dernière, dont l'excellent These Days.
Puis ce fin mélodiste, guitariste et pianiste accompli, artiste folk-pop raffiné, retrouve la côte ouest pour quelques collaborations illustres aux côtés des Byrds, de Linda Ronstadt, des Eagles, de Joni Mitchell… Les débuts de sa carrière le voient ciseler de petits bijoux introspectifs, la plume trempée dans l'amour (et ses désillusions), la dépression, la