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Libération
Reportage

Le lyrique, passion ibérique

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Rencontres. A Barcelone, la deuxième édition du forum Opera Europa a rappelé l’essor croissant de cet art en Espagne.
publié le 28 avril 2009 à 6h53
(mis à jour le 28 avril 2009 à 6h53)

Audible depuis la place du Liceu saturée de touristes, une fracassante batucada de militants anti-OGM défile sur la Rambla, alors qu’on pénètre dans le G400 de l’art lyrique : des délégations d’une trentaine de pays, de l’Estonie au Venezuela en passant par la Chine, débattent pendant 72 heures de l’avenir de l’opéra et des questions auxquelles il est confronté. Le choix de Barcelone, après Paris en 2007, pour cette deuxième édition d’Opera Europa est significatif. Doté d’une longue histoire, autant que des dernières technologies, le Liceu a été parmi les premiers théâtres lyriques à filmer toutes ses productions et à les éditer en DVD, prouvant qu’en matière de casting, de mise en scène et de création contemporaine, il était tourné vers l’avenir.

Ces dix dernières années, l'Espagne a souvent créé l'événement. Depuis sa réouverture en 1998, le Teatro Real de Madrid, fermé par Franco en 1925, somptueusement restauré et doté de la meilleure technologie, s'est affirmé comme une maison de premier plan. C'est là que l'on vit des spectacles remarquables tel le rare Osud de Janácek monté par Bob Wilson. Ouvert il y a à peine trois ans, le Palau de les Arts Reina Sofia de Valence a aussitôt attiré la planète avec son Ring de Wagner confié à la Fura dels Baus, dont un épisode a déjà été retransmis par satellite dans des salles de cinéma, et dont deux intégrales seront données en juin avec Placido Domingo.

Si nombre d’institutions, comme le Met de New York ou le festiv