Il ne s’écoule pour ainsi dire pas une semaine sans qu’un nouveau nom filtre d’Europe du Nord, petit eldorado folk qui nous semble familier et dont, pourtant, on reste loin d’avoir exploré les anfractuosités.
Chapitres. Bien qu'elle n'ait jamais figuré au premier plan - sinon dans son pays d'origine -, on considérera qu'Anna Ternheim fait déjà partie du décor, avec trois albums recensés : Somebody Outside (2004), Separation Road (2006) et le récent Leaving on a Mayday. Soit autant de têtes de chapitre qui renvoient à la notion de mouvement, la chanteuse concédant d'emblée qu'il n'y a sans doute là rien de fortuit : «J'écris toujours sur les mêmes thèmes: l'amour, l'amour, l'amour, les relations humaines, Dieu, la Vie, la Mort et, en définitive, le fait que tout a une fin, ce que je trouve à la fois beau, cruel et même déchirant.»
A propos de circulation, après avoir autrefois étudié à Atlanta, Géorgie, et à Lausanne, il faut savoir qu'Anna Ternheim réside désormais à New York, où elle adore «travailler, courir - quand je ne me supporte plus - regarder les gens -probablement mon activité favorite, dont je ne me lasserai jamais - et, une fois de temps à autre, danser dans des fêtes jusqu'à l'épuisement».
Cependant, Anna Ternheim vient bien de Suède, où elle a passé le plus clair de son temps, couvert («Je ne veux pas blâmer nos longues nuits d'hiver, mais peut-être alimentent-elles la mélancolie»). Etudes de s