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Le monde selon Warp

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Electro. Le label britannique de référence fête ses 20 ans. Un parcours relaté en huit pochettes, avant deux nuits anniversaires à la Cité de la musique, à Paris.
publié le 7 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 7 mai 2009 à 6h51)

Quand on en arrive à acheter le disque d’un inconnu sur la seule foi de la maison de disques qui l’héberge, c’est que celle-ci a réussi à imposer sa façon de voir la musique. Island a un temps atteint ce moment de grâce pour le reggae, Factory pour le post-punk… Et si, en 2009, c’est Hyperdub qui possède un nez imparable pour ne sortir que des bons disques du côté des musiques électroniques, les vingt dernières années ont été largement marquées en Europe par l’esthétique de Warp Records.

Le label britannique fête cette année en long et en large ses deux décennies d’existence par des festivités qui débuteront ce week-end à Paris, avant New York, Sheffield, Londres, Berlin et Tokyo. Warp éditera également à l’automne un livre et un best-of dont les titres auront été pour moitié choisis par les internautes (Boards of Canada, Autechre et Aphex Twin dominent les débats au dernier pointage).

Créé en 1989 à Sheffield par Steve Beckett et Rob Mitchell (décédé en 2001) afin d’éditer les nombreuses cassettes autoproduites mises en vente dans leur magasin de disques, le label s’est vite porté au sommet de la vague acid house qui déferlait sur l’Europe au début des années 90. Ce sont Nightmares on Wax et LFO qui ont imposé dans les clubs les premières pochettes violettes des maxis siglés Warp. Suivront le dub bizarre de Sabres of Paradise, les multiples alias de Richard D. James, dont Aphex Twin, le plus connu, les textures extrémistes d’Autechre, l’ambient de The Black Dog…

Même si elle n