C’est l’histoire d’un petit garçon turbulent que sa mère prive de dîner. Puni dans sa chambre, il imagine une jungle. La mer cogne bientôt à sa fenêtre et il embarque pour un pays où vivent d’effrayantes créatures, qu’il aura tôt fait de soumettre à son pouvoir, se débrouillant même pour devenir leur roi.
Voyage. Where the Wild Things Are (Max et les Maximonstres), célèbre album pour enfants de Maurice Sendak, est l'un des livres préférés de Patrick Watson. A l'écoute de sa musique, on comprend pourquoi : ce sale gamin lui ressemble beaucoup. A la différence, peut-être, qu'il a passé l'âge des punitions, et que les voyages, il les a faits pour de vrai.
Grâce au succès de Close to Paradise, précédent album écoulé dans le monde à plus de 100 000 exemplaires, le Montréalais s'est baladé partout : New York, Amsterdam, Londres, Paris. Entouré de ses musiciens (les mêmes depuis dix ans : Robbie Kuster, Mishka Stein et Simon Angell, récemment baptisé The Wooden Arms), il a tourné pendant deux ans, le temps de bien triturer les créations d'hier.
Un détour en studio, et voici Wooden Arms,comme le produit de ses pérégrinations. Onze morceaux, et autant de petites histoires, de décors, d'influences. Des sonorités tziganes de la chanson-titre, aux accents Beach Boys du tubesque Big Bird in a Small Cage, le road trip est total, jusqu'à Beijing et sa saveur rouleau de printemps. Un carnet de voyages ? Regard rieu