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Libération
Critique

Chants et paroles trouvent leur voie

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Festival. Pour sa 6e édition à Paris, La voix est libre fait la part belle aux créations orales.
publié le 12 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 12 mai 2009 à 6h51)

Depuis son avènement au théâtre des Bouffes du Nord en 2005, à l’occasion d’une troisième édition qui suivait un essor au Lavoir Moderne Parisien, le festival Jazz Nomades a été rebaptisé La voix est libre. L’objectif reste d’étendre ses créations à diverses formes orales - poétiques ou théâtrales. En ce sens, il poursuit une démarche pour le moins singulière et exigeante consistant à faire circuler les énergies entre les formes, le corps et la pensée. Etalée sur trois jours, la sixième édition, qui conserve l’oralité et l’improvisation pour toile de fond, entend à nouveau dépasser les clivages et peut-être réitérer le délire que le public de l’an dernier s’est offert après la mirifique envolée vocale du Britannique Phil Minton autour du chant aviaire, mi-oiseau-lyre, mi-merle moqueur. Ce qui donna un invraisemblable concert de cris d’animaux. Tous poils et plumes confondus.

Pour cette édition, Blaise Merlin, créateur du festival en 2002, emploie le terme de «manifestival», animé par une volonté farouche de briser les carcans : «En réponse à l'uniformisation rampante, il est aujourd'hui indispensable de recréer des déséquilibres naturels entre les singularités. A une époque où se confondent les problématiques entre le culturel et l'agriculturel, le matériel et l'immatériel, nous désirons mettre en parallèle les sujets de société et les formes de création très actuelles.» Comme le soulignera la dernière soirée, où l'hétérodoxe saxophoniste Christophe Monniot