La première chanson du nouveau CD de Gérald Genty ne ment pas : «J'passe ma vie dans l'train / A divaguer dans les wagons», entend-on dans Un TER minable. Résident à la Roche-sur-Yon, le chanteur blond, presque sosie de Plastic Bertrand (ça l'agace qu'on le lui dise) est usager régulier de la SNCF : visites à la capitale, répétitions à Tours, et même tournées. Récemment, il a vu, gare Montparnasse, une affiche de lui grandeur nature. «Je me suis mis devant, l'air de rien, pour voir si on me reconnaissait.» Silence. La chanson susmentionnée est d'ailleurs dédiée «à tous ceux qui me croisent dans les trains et qui, par gentillesse, ne m'embêtent pas avec les autographes».
Sportif. Gérald Genty s'est fait un nom par sa propension au jeu de mots et à l'homophonie. On l'a souvent comparé à Boby Lapointe, lui cite comme maître Raymond Devos. Ses disques précédents s'intitulaient Humble Héros (2004) et le Plus grand chanteur de tout l'étang (2006). Le tout nouveau joue moins la carte rigolo. «Le jeu de mots n'est pas le sujet, explique Gérald Genty. Je pense d'abord à ce que je veux dire, ensuite j'utilise des jeux de mots, ou pas, pour l'exprimer.»
Gérald Genty est chanteur parce qu'il n'est pas sportif professionnel. Même s'il reste un joueur de tennis d'un niveau très correct. Engagé dans la filière Staps, il comprend vite que son avenir «n'était pas prof de gym». Ses premières chanso