Ala fin du mois d'avril, l'orchestre symphonique de Boston (BSO), l'un des plus importants ensembles classiques des Etats-Unis, a annulé sa tournée européenne programmée pour février 2010. «En ces temps incertains, nous devons consacrer l'ensemble de nos ressources et de notre énergie au bon déroulement des activités de l'orchestre à Boston, à Tanglewood et à New York», a déclaré dans un communiqué un représentant de la formation. Celle-ci fait partie du Big Five, le club historique des cinq meilleurs orchestres américains, aux côtés de ceux de Chicago, de Cleveland, de New York et de Philadelphie. Mais, avec 7,5 millions de dollars (5,5 millions d'euros) de déficit cette année, et pas d'éclaircie prévue dans les mois qui viennent, elle est obligée d'annuler les déplacements à l'étranger, onéreux, et de jouer la carte du protectionnisme. Ce n'est pourtant pas l'ensemble le plus touché par la crise économique.
Depuis quelque temps, de nombreuses formations américaines réduisent considérablement leurs dépenses, et certaines se retrouvent en sursis. Selon le Los Angeles Times, l'orchestre symphonique d'Atlanta a dû baisser les salaires de ses musiciens depuis deux ans, tandis que ceux du Nouveau-Mexique et de Philadelphie ont remercié certains de leurs membres. «C'est notre réaction à la crise économique, nous sommes en train de nous restructurer pour rendre l'entreprise plus viable», a expliqué de son côté Lawrence Tamburri, le directeur adm