Menu
Libération
portrait

Pas si grave

Article réservé aux abonnés
Patricia Kaas. A 42 ans, la candidate de la France à l’Eurovision 2009 se révèle en chair et en os moins dramatique qu’attendu. Comme délestée d’un passé à pathos.
Patricia Kaas, représentante de la France à l'Eurovision, lors d'une répétition le 15 mai 2009 (© AFP Natalia Kolesnikova)
publié le 14 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 mai 2009 à 6h51)

Ils se sont dit quoi, à France Télévisions, au moment de désigner Patricia Kaas candidate tricolore à l'Eurovision 2009 qui se clôt samedi soir à Moscou ? En conf' de presse officialisant la chose, il a été question de «l'une de nos chanteuses les plus populaires et une ambassadrice de la culture française hors de nos frontières». Ah bon, c'est tout ? On se plaisait à imaginer une réunion de crise grandiose, dont la BO donnerait à peu près ça : «Fini de plaisanter, maintenant on envoie le bois. Là, ça fait trente-deux ans qu'on rame, depuis Marie Myriam. L'an dernier, avec Tellier, on s'est carrément fait humilier, 18es sur 25… Ça suffit. Allez, c'est parti pour la Kaas.» Patricia Kaas, vingt ans de carrière, 16 millions d'albums écoulés, une aura à l'étranger digne de Mireille Mathieu, notamment à l'Est, notamment en Russie. Si ça, ça n'est pas de l'artillerie et de la stratégie… On va les laminer, oui.

Rencontre avec notre rédemptrice à J-7 de la finale. Alors, stressée ? Rien du tout. Une inflammation des cordes vocales liée à un coup de froid vient pourtant de lui faire rendre gorge : annulation de concerts (la tournée liée à son album Kabaret en prévoit 160 d'ici janvier 2010) et de toute une série d'interviews. Son incontournable bichon blanc Tequila sur les genoux, elle dit : «L'essentiel, c'est que je sois en forme le 16 mai. J'y vais pour gagner, mais si on est dans les cinq premiers, c'est parfait.» Explications : «