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Critique

Micachu, crème pop

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Electro. La révélation anglaise joue samedi aux Nuits sonores de Lyon.
publié le 23 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 23 mai 2009 à 6h51)

Le nom a dû prêter à confusion. Avec sa consonnance manga et l’âge adulte à peine atteint, Micachu pouvait offrir le profil d’une foucade destinée à égayer les préaux. Au lieu de quoi, la jeune Anglaise est devenue un des secrets les moins bien gardés de l’avant-garde pop, telle que pistée ces derniers mois, de Transmusicales de Rennes, fin 2008, en Femmes s’en mêlent, mi-avril.

Alors, Micachu, next big thing ? Entourée de deux garçons, Raisa Kahn et Marc Pell, Mica Levi préfère voir les choses avec un pragmatisme qui intègre les craintes de l'époque : «Disons qu'on aimerait déjà pouvoir continuer à faire de la musique en gagnant notre vie ainsi», précise-t-elle tout à trac, les premiers échos de la louange pas encore évanouis.

Fille de musiciens établie à Londres, Mica Levi a étudié le violon, l'alto et la composition à la Purcell School of Music. De fil en aiguille, on lui commande même une œuvre postmoderne pour l'Orchestre philharmonique local, jouée au Royal Festival Hall. «Les arrangements et l'expression sont importants dans la musique classique, où l'on n'oublie jamais la prédominance du facteur humain, analyse Mica Levi. Ça m'excite de décliner ces aspects dans un registre pop. On passe souvent trop de temps à rechercher une soi-disant perfection sonore, alors que les accidents et approximations peuvent aussi avoir des conséquences heureuses.» A cet égard, il faut admettre que Jewellery ne manque pas d'aspérité. Moteur d'as