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Interview

Dominique A : «l’ambition ne me va pas»

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Chanson. «La Musique» de l’artiste, en concert à Paris, renoue avec le minimalisme de «la Fossette» des débuts.
publié le 10 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 juin 2009 à 6h51)

Doux et brutal. Dépouillé et luxuriant. Céleste et organique. Ces grands écarts, Dominique A les cimente en solo dans son dernier album la Musique, dont il signe tous les textes et musiques, et a enregistré entre janvier et septembre 2008 tous les morceaux chez lui en jouant de tous les instruments.

Même s'il a été lustré au mixage par Dominique Brusson, ce huitième album du grand déconneur (oui, on ne l'imagine pas ainsi…) renoue avec l'ascétisme des débuts (la Fossette, 1992) sur le plan architectural et organisationnel, mais tisse aussi un joli pont avec les ambiances amples et lyriques de ses albums les plus produits (l'Horizon, 2006). Autant dire que les inconditionnels du Français exilé à Bruxelles se frotteront les mains et pourront y voir un genre de best of.

A commencer par les deux premiers morceaux, sur douze. Car si le blanc séparant le Sens et Immortels ne dure que le temps d'un souffle, dix-sept années s'y nichent, résumant la quête de Dominique A. Comme «deux faces d'une même pièce», métaphorise l'intéressé, qui met de fait en avant ses deux gimmicks d'écriture : quand le Sens parle à la première personne, Immortels s'adresse à l'autre («tu»). Schizo? Pluriel plutôt. Comme son univers et ses influences. Ecoutons cet auteur-compositeur-interprète français magnétique s'en expliquer.

Ecriture. «Les thèmes abordés dans la Musique sont habituels chez moi