Menu
Libération
Interview

«On marche au fantasme»

Article réservé aux abonnés
Fred et Nico, guitariste et chanteur du duo familial mayennais :
par BAYON
publié le 15 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 15 juin 2009 à 6h52)

En photo, un surmoi fraternel gémellise les Archimède, trentenaires différant en fait de quatre ans. En mono ou stéréo, le duo se prête au question-réponse rituel fondateur. Drôles d’oiseaux.

Comment ça marche? Mettons Fear facteur?

Ça marche à la complicité et surtout sans se poser de questions. Par exemple pour Fear facteur : un texte marrant sur un postier revanchard, l'envie de trousser une chanson pop à la Roger Glover. On entendait la fin du titre avant de l'avoir commencé. C'est toujours comme ça, on marche au fantasme. Parfois la musique est là avant, parfois le texte. Très variable d'une chanson à l'autre.

Vous vous êtes toujours réparti les rôles ?

Les rôles ne sont pas distinctement répartis. Nico écrit les textes. Pour la compo, on se la donne un peu tous les deux : Fred ramène des chansons en yaourt mais clefs en main mélodiquement ; Nico entend aussi la musique des mots quand il les fait jongler en bouche. Ce qu'on appelle «trouver des airs de voix».

Il y a un Archimède-chef ?

Pas de chef ! Des tentatives de putsch qui capotent immanquablement de part et d’autre, ça oui…

Votre première chanson ?

Elle s'appelait Archimède… Elle racontait l'histoire d'un type que ses parents ont baptisé ainsi et qui, malgré des bains à répétition dans l'espoir de devenir génial, reste une andouille, à la peau rêche…

Votre fétiche, sur le CD ?

Nico : Dussé-je, pour son côté décalé ; un pastiche des chansons ringardes qui ont bercé notre enfance («Je déplacerais les montagnes, je traverserais les océans pour elle», ce genre de trucs). Sauf qu'ici, le gars prétend carrément boire la Mer