Pour sa quatrième édition, le festival Paris Hip-Hop, qui ouvre sa quinzaine aujourd'hui (1), entérine un projet qui se discute depuis deux ans déjà entre les différentes structures nationales impliquées dans cette culture. Après les trois soirées «Le pouvoir des mots» qui se tiendront tous les jours de 19 h 30 à 23 heures au Point éphemère (Paris Xe), le premier réseau des festivals hip-hop, le Flow, officialisera sa naissance samedi matin à l'Hôtel de Ville de Paris : «Avec les festivals de Lyon, l'Original, celui de Nantes, Hip Opsession, la Battle of the Year à Montpellier et bien d'autres, énumère Bruno Laforesterie, président de Hip-Hop Citoyens et directeur de la radio Générations qui organise Paris Hip-Hop, nous accueillons 500 000 spectateurs, mais sommes toujours confrontés aux mêmes problématiques de développement et de communication.»
Le Flow, première fédération du genre, veut du coup être une force de proposition, un moyen de rendre visibles ces rendez-vous qui allient graffiti, concerts de rap, danse hip-hop ou ateliers de DJing, et réagir au désengagement des Directions régionales des affaires culturelles (Drac) : «Aujourd'hui, analyse encore Bruno Laforesterie, nous sentons bien que nous sommes à une période charnière de la reconnaissance et de la consolidation de notre culture avec, par exemple, les différentes expositions consacrées au graffiti dans les musées.» Pour ces festivals, il n'y a d