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Libération
Critique

Ry Cooder, les coudées franches

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Rock. De retour sur scène et en CD, l’as de la «slide guitar» joue ce soir à l’Olympia.
publié le 24 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 24 juin 2009 à 6h52)

Cela faisait un moment que le maître de la mélodie et de la slide n'avait branché sa guitare électrique sur une scène. Si ce n'est dans ses apparitions à l'ombre des vieux Cubains lors de la tournée du Buena Vista Social Club, de loin le projet le plus abouti (8 millions de disques vendus) de ce kid de Los Angeles frappé par la guitare flamenco à l'âge de 4 ans. Le voilà donc de retour sur une tournée européenne, notamment à travers la Belgique et la France, qui passe ce soir par l'Olympia.

Quête musicale. Drôle de phénomène que ce borgne aux doigts de fée. Ry Cooder aimait le piano, mais papa Cooder, avocat à Los Angeles, n'en avait pas. Tout juste une guitare, sur laquelle on lui avait vaguement appris à placer les doigts le long du manche. Et là-dessus, Ry Cooder, 61 ans, a une mémoire d'éléphant. Il dit se souvenir parfaitement de la virtuosité de Vicente Gómez, auteur de ce disque offert par des amis de la famille. Car pour lui, c'est le début d'une quête musicale sans fond qui passera par presque tous les styles de musique. De découverte en découverte, il fouille le patrimoine de la planète, de Honolulu, avec le regretté Gabby Pahinui, maître de guitare hawaïenne, à l'Afrique d'Ali Farka Touré, en passant par la country-rock de Johnny Cash, le deep blues, la musique latino, sans oublier la slide guitar de John Fahey, son prof de bottleneck alors qu'il n'avait que 13 ans.

La richesse de son répertoire lui fait rencontrer tous les types d