Menu
Libération

Rio Loco en eaux troubles

Article réservé aux abonnés
Polémique. La ville de Toulouse met en cause l’organisation du festival.
publié le 3 juillet 2009 à 6h53
(mis à jour le 3 juillet 2009 à 6h53)

Le festival Rio Loco est-il trop richement subventionné ? Anime-t-il suffisamment les quartiers déshérités de Toulouse ? Fait-il la part assez belle au «tissu associatif» ? La première adjointe au maire PS de la ville a ouvert la boîte à gifles au lendemain de la fête de la musique et de la 15e édition de ce festival, qui a rassemblé 107 000 personnes sur le seul site des bords de Garonne, à la prairie des Filtres.

Nicole Belloubet évoque l'idée de «restaurer un véritable pilotage du festival par la municipalité», aussitôt relayée par les élus communistes exigeant, eux, «une approche plus politique» de son organisation. «Faut-il vendre le Louvre pour financer la masse des peintres du dimanche ?» interroge l'un des 200 débatteurs de LibéToulouse.fr. «La gauche n'avait-elle pas promis aux acteurs de la vie culturelle locale, qui l'ont élue, de ne pas tout consacrer aux grosses machines qui les ignorent ?» répond un autre. «Veut-on un grand festival pour Toulouse ou bien une kermesse des talents de quartiers ?» relance un troisième. La directrice de Rio Loco, Christine Tillie, assure ne pas toujours très bien comprendre ce qui lui est reproché. Son choix - alors que le festival a été cette année consacré aux musiques du Grand Maghreb - a été de programmer la grosse pointure du raï Cheb Bilal dans le quartier de la Reynerie, justement. Lequel quartier n'a pas boudé son plaisir de venir en ville écouter Khaled sur la prairie