Menu
Libération
Critique

Eurockéennes'roll

Article réservé aux abonnés
Rock. Outre les valeurs sûres comme les Kills ou les stars comme Doherty, la 21e édition du festival de Belfort, qui s'est achevée hier, a fourni son lot de découvertes.
publié le 6 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 6 juillet 2009 à 6h52)

Ultraconcurrence des festivals, baston entre maisons de disques et tourneurs ; la crise galopante n'empêche pourtant pas la persistance de grands rendez-vous musicaux. Les Eurockéennes de Belfort, 21e, persistent, droites dans leurs bottes (sèches pour une fois) de major scénique hexagonale. Près de 100 000 entrées sur trois jours ? «On a flippé,avoue Jean-Paul Roland, le directeur.Il y avait ce week-end 50 festivals en Europe, et la billetterie s'est envolée sur le tard.»Comme la côte, déjà au plus haut, de valeurs sûres ; rock (The Kills), pop (The Ting Tings), folk à boire (Doherty) ou electro (Yuksek).

Paratonnerre. Au-delà du relatif conservatisme musical («Belfort ne sera jamais défricheur comme les Trans de Rennes», dit Roland), des promesses, à forte teneur electro, ont su briller aux yeux des chercheurs d'or, loin des têtes d'affiche. Ainsi des décoiffants Solange la Frange. Tressés à Vevey, ces trois Suisses sillonnent l'electro-punk des combos technoïsants. Trash et fun. C'est que le trio (Julie, Tristan et Luca) attaque au burin le décloisonnement des genres. Ça tombe bien : «Je viens de bosser sur un chantier de démolition pour pouvoir croûter», dit Luca, aux guitares. SLF, c'est un joli truc de beat, de brutes, de barges. Du communicatif, à tendance émancipatrice pour qui se laisse porter. Sorte de chirurgie déconstructrice à ne pas mettre entre toutes les oreilles. Prisonniers des ordis ? «On n