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Critique

Un «Crépuscule» sans gloire

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Opéra. Richard Wagner ouvre une nouvelle fois le 61e festival lyrique d’Aix.
publié le 6 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 6 juillet 2009 à 6h52)

Pour la quatrième année consécutive, c'est avec Richard Wagner que s'est ouverte la 61e édition du festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence qui propose cette année quatre opéras et divers concerts. Lancé par Stéphane Lissner et poursuivi par Bernard Foccroulle, ce Ring coproduit avec le festival de Pâques de Salzbourg n'aura pas fait l'unanimité.

Chambriste. Le plein air du théâtre de l'Archevêché, où fut dévoilé en 2006 l'Or du Rhin, ne rendait pas justice au Philharmonique de Berlin. Certains trouvaient discutable l'option chambriste de la direction de Simon Rattle, ciselant les détails au lieu de déployer le fleuve de bronze d'une certaine «tradition allemande». Les mêmes ou d'autres étaient déçus par le prosaïsme de la mise en scène, prenant des libertés avec le livret sans nourrir l'œuvre d'interprétations idéologiques façon Patrice Chéreau.

En déménageant en 2007 au Grand Théâtre de Provence, construit pour lui, ce Ring a pris sa vraie dimension sonore. Après une Walkyrie et un Siegfried d'anthologie, le Crépuscule des Dieux, visuellement moins spectaculaire, a conclu l'épopée sur une note humaine, celle du drame bourgeois. Une fois de plus, la justesse de la direction d'acteurs, la finesse de la réalisation scénique suggérant le surnaturel par des projections vidéo et caractérisant les espaces par des panneaux ou escaliers, a fait effet, rendant lisible et parlante cette mythologi