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Libération
Critique

Madonna, ça donne à réfléchir

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Pop. Les concerts sont fastidieux, les billets hors de prix et Bercy peine à se remplir.
publié le 9 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 9 juillet 2009 à 6h52)

Atrois jours d'intervalle, Britney Spears et Madonna paradent à Bercy, lieu de sacre usuel des tournées mondiales qui, fait inhabituel, prend pour les deux emblêmes FM américain(e)s des allures de purgatoire. A Paris, samedi, dimanche et lundi derniers, le Circus de l'infante détraquée a occupé l'espace dans une débauche de vidéos, de lumières, d'accessoires et de figurants (danseurs, voltigeurs, jongleurs…), manifestement destinée à masquer une heure quarante de play-back grossier (jamais une image sur elle, histoire de maintenir l'écran de fumée). Et il restait un grand nombre de places vides dans les gradins - comme pour Leonard Cohen, avant-hier.

Ennui. Ce soir, Madonna, la cinquantaine désormais entamée, revient à Paris et l'ambiance n'est guère plus folichonne. Onze mois après sa venue à Nice et au Stade de France (fin août 2008), son Sticky and Sweet Tour n'a pas laissé de trace marquante - pas plus que l'album Hard Candy, qui devait assurer la mise en feu. Tout juste garde-t-on le souvenir d'un show mécanique, qui persiste à capitaliser sur une posture «athlético-sulfureuse» à peine capable d'offusquer ponctuellement d'obscures mouvances intégristes. Hormis les derniers moments du déballage (4 Minutes, Hung up…), l'ennui guette même assez fréquemment. Un an plus tard, on suppute juste un ou deux changements de titres et de costumes et, récemment adjoint pour les raisons qu'on sait, un petit hommage dansé à