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Libération
Critique

La seconde vie des Warlocks

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Rock. Le groupe californien en concert à Paris.
publié le 10 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 10 juillet 2009 à 6h52)

Il y a un côté masochiste à aller s'enfermer dans une salle moite en plein mois de juillet pour écouter le rock épais et sombre des Warlocks version 2009. Mais puisque la bande de Bobby Hecksher ne stationne que pour un soir en France - cette nuit à Paris - avec ses trois guitares et ses deux batteries massives, va pour le coup de chaud annoncé par un cinquième album sorti avant l'été : The Mirror Explodes.

Ce qui donne en français «le miroir explose», allégorie à grosses ficelles de ce disque réformateur qui voit dans ses grandes largeurs les Américains fourrager leurs manies psychédéliques sous un mur du son lent et envahissant. Un rideau électrique nouveau pour eux, mais finalement très actuel en pleine réminiscence de My Bloody Valentine et Ride, voire Loop.

Rapprochements. On prendra toutefois soin de ne pas associer The Warlocks à l'actuel retour de sève du shoegazing, tant le collectif de Los Angeles conserve ses bottes plantées dans le rock métallique à la Velvet Underground époque White Light/White Heat. Ce qui n'empêche les rapprochements d'esprit. «Il y a une tristesse dans la musique de My Bloody Valentine, par exemple, à laquelle je peux me raccrocher, expliquait ainsi récemment Hecksher. Mais je serais incapable de dire ce que voulaient raconter tous ces groupes à l'époque. Pour moi, c'est purement une question de son.»

S'y ajoute une relation amicale nouée avec Robert Hampson, fondateur de Loo