L'un dans l'autre, la légèrement pitoyable comptine-clip provoc misogyne du rappeur petit blanc Orelsan, fils d'instits, Sale Pute, bout-rimé printanier dégorgeant l'insanité zonarde à deux balles (et «quatorze ans d'âge mental» selon un fan), tourne à la petite affaire d'Etat dans Landerneau. Tout le monde y va de son opinion sur le thème, chaque jour livre sa nouvelle cargaison de contributions et offuscations ; ce n'est plus de la passion, de la polémique, c'est de la rage - Michael Jackson et Lance Armstrong en sont presque éclipsés.
Feu de paille. Après les Francofolies acculées à annuler spectaculairement un concert de l'intéressé sous pression, après les soixante bibliothèques-discothèques de Paris censurant l'album où ne figure même pas Sale pute ; après la Picto-Charentaise Ségolène Royal farouchement «contre» avec l'ECVF («Elues contre les violences faites aux femmes»), et le PS, Cali, Bénabar, Dominique A ou Joseph d'Anvers, Jean-Louis Foulquier, Yelle, Jack Lang, Olivia Ruiz ou l'UMP «pour» ; après le chanteur à casquette Bronx de bocage tâchant d'éteindre lui-même le feu de paille en justifiant clippesquement sa déjà ancienne vindicte sexiste - au vérisme menaçant, certes explicitement revendiqué, du meurtre de Marie Trintignant par le chanteur de Tostaki - ; après Fadela Amara appelant à une table ronde rap sous l'égide de Ni putes ni soumises pour échanger sur la condition féminine et les limites de la licenc