Arrivée à la gare de Biarritz, une dame charge les planches de surf de ses petits-enfants dans le coffre puis regarde, admirative, passer devant elle le Brésilien Seu Jorge qui descend du même train en provenance de Paris : «Ah moi, ce soir, j'irai bien le voir jouer.» Il s'agit de la seule date en France et même en Europe du roi du samba rock. Et puis la mamie enchérit, lançant à un des organisateurs du concert : «C'est bien ce que vous faites jeune homme, vous nous rajeunissez Biarritz.»
Remix. Sébastien Farran, un des quatre organisateurs parisiens - avec deux promoteurs locaux - du Biarritz International Groove (le BIG), est aux anges. Ça lui fait des vacances, le manager des NTM et de Tété se débat depuis des semaines avec les énièmes démêlés judiciaires de JoeyStarr, après une nouvelle connerie (attaque le 1er juin au hachoir de jeunes automobilistes qui ont eu le tort d'être aussi grossiers que lui). La tournée des festivals de NTM, qui devait aussi passer par Biarritz, a été remplacée par le concert de son acolyte, Kool Shen, toujours là, toujours pro, mais pas forcément aussi excitant que le rouleau compresseur formé avec son comparse.
Pour sa toute première édition, le BIG tient, malgré tout, ses promesses. Conçu comme Calvi on the Rocks, le festival se veut une fête entre amis, entre amoureux de la côte basque - les organisateurs parisiens y passent régulièrement leurs vacances - où artistes et festivaliers se côtoient d