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Critique

Le Mimi, un rendez-vous qui affriole le Frioul

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Festival. Le 24e «Mouvement international des musiques innovatrices» s’est tenu durant quatre jours sur l’île de Ratonneau.
publié le 21 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 21 juillet 2009 à 6h52)

Les derniers rayons de soleil rougissent le château d’If, de l’autre côté du chenal. L’astre se fond dans la mer au son d’une belle musique urgente, celle du groupe turc Gevende. Depuis huit ans, le festival Mimi, rendez-vous des musiques improvisées, novatrices et insolites, se tient sur la plus grande des îles du Frioul, à quinze minutes de bateau de Marseille. Et la beauté inouïe du site compte autant que la programmation musicale dans la réussite de l’entreprise.

Mimi, lancé en 1985 à Saint-Rémy-de-Provence, est toujours dirigé par son fondateur, Ferdinand Richard. Qui se flatte de compter «40 % de spectateurs qui viennent, quelle que soit l'affiche». Cette année, les invités étaient les Japonais d.v.d, qui mêlent tambours et art vidéo, l'Américano-Haïtien Jean-Paul Bourelly et son groove libertaire, Matmos, ex-complices de Björk, ou encore la pythie 80 de New York, Lydia Lunch. Vendredi, elle a livré, accompagnée du Marseillais Philippe Petit, un concert épique, chahuté par les bourrasques, dans un climat de fin du monde. Stoïque dans la tempête, le public était aux anges.

Quarantaine. Pour rallier Mimi, il faut donc prendre le bateau sur le Vieux-Port et débarquer quinze minutes après, passé l'île d'If et sa forteresse. Ensuite, marcher vingt bonnes minutes dans un paysage rocheux (l'île est interdite aux voitures et même aux vélos !) pour se retrouver dans la cour de l'ancien hôpital Caroline, où pendant des siècles, les malades qui ne pouvaien