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Libération
Critique

Melingo fait tanguer les Suds

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World. Le chanteur argentin a clôturé samedi le festival arlésien.
publié le 21 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 21 juillet 2009 à 6h52)

L’artiste qui arrive au dernier moment, pour cause de panne d’oreiller et de train raté, la nervosité de l’entourage, les tensions en coulisses, une ou deux engueulades : super, tout va bien. Comme le savent les habitués des tournées et les pros du spectacle vivant, les galères d’avant-concert donnent souvent de très bons concerts. La prestation de l’Argentin Melingo en clôture du festival les Suds à Arles, samedi, n’a pas dérogé à la règle. Et le public n’a en rien pâti des déboires de la journée : les musiciens étaient eux à l’heure et ont pu faire la balance, assurant un son de qualité. Pour un concert qui a presque fait le plein, alors que les trois soirées précédentes (têtes d’affiche : Rodrigo y Gabriela, Khaled et Cesaria Evora) se sont déroulées à guichets fermés.

Même si le chanteur n’était pas au sommet de sa forme vocale, il a su donner vie à son petit théâtre de tangos mal famés, très à l’aise dans son rôle de marlou tour à tour séducteur et pathétique.

Il peut s’appuyer sur un quatuor de musiciens complices et rompus à ses excentricités et changements de registre : les frères Rudi et Nini Flores (bandonéon et guitare), le multi-instrumentiste Rodrigo Guerra et le contrebassiste Romain Lecuyer.

Match retour. Il y avait en outre un petit plus samedi, sur la scène du théâtre antique : Juliette en invitée de prestige. Lors d'une carte blanche que lui offrait le festival Muzik'Elles en septembre dernier, à Meaux, la chanteuse toulousaine avait convié l'