Menu
Libération

Les cuivres conducteurs de Dave Douglas

Article réservé aux abonnés
Jazz in Marciac. Après avoir enchanté Porquerolles, à la mi-juillet, le trompettiste américain présente ce soir son hommage à Lester Bowie.
publié le 7 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 7 août 2009 à 6h51)

Protéiforme et prolifique sont les deux qualificatifs qui viennent à l’esprit quand on évoque Dave Douglas, tant ce trompettiste essentiel du jazz contemporain est homme de chantiers, distincts et simultanés. Avant tout tête chercheuse, le New-Yorkais, qui n’a pas les idées arrêtées, reconnaît avoir besoin de structures établies pour mieux en repousser les limites, soucieux de toujours explorer de nouvelles voies et différents formats pour faire avancer sa musique.

Pour cette soirée aux allures de banquet, que le festival Jazz in Marciac a imaginée en trois parties haut de gamme - certes copieuses mais pas incompatibles -, Dave Douglas fait figure de plat de résistance organique avec son Brass Ecstasy en imaginative dévotion à Lester Bowie. Cet hommage, en référence au Brass Fantasy de l’emblématique soufflant de l’Art Ensemble of Chicago disparu en 1999, installera ses climats feutrés entre deux mondes.

Décharge. Les agapes débuteront donc par une mise en bouche, que l'on sait toujours généreuse, proposée par Daniel Humair, septuagénaire patron de l'improvisation polyrythmique ici en compagnie des francs-tireurs du Baby Boom (Monniot et Donarier aux saxophones, Codjia à la guitare et Boisseau à la contrebasse) élargi à l'accordéoniste Vincent Peirani. Et en dessert, place à la tourbillonnante décharge klezmer du clarinettiste David Krakauer.

C’est avec sa formation cuivrée - dont Luis Bonilla au trombone et Vincent Chancey au cor, membres de l’original nonet d