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Saphique ta mère !

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Hip-hop. Tendance émergente du rap américain : les artistes lesbiennes utilisent la musique pour affirmer leur identité.
publié le 21 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 21 août 2009 à 6h52)

Yo! Majesty, Scream Club, les New-Yorkaises God-des & She… les rappeuses lesbiennes américaines jouent des coudes et se font une belle place dans le hip-hop actuel. Les unes prêchent la parole de Dieu pendant que les autres revendiquent une image alternative de la femme moderne ou s’insurgent contre les politiques. Bien loin de s’enfermer dans un style spécifique, elles se différencient toutes par leur musique, leur talent et leur personnalité. Ici, pas question de parler de hip-hop lesbien.

Culture queer. A Olympia (Etat de Washington), berceau de la révolution musicale queer - où est né le mouvement féministe des Riot Grrrl dans les années 90 -, celles qui deviendront Cindy Wonderful et Sarah Adorable se rencontrent… dans un sex-shop. Les deux excentriques (Sarah, la pin-up blonde et fragile et Cindy la garçonne) se lient d'amitié et fondent le groupe Scream Club (1), mélange electro glam rap. Depuis, elles sillonnent les événements queer et diffusent leur univers dans les salles underground des milieux gay et lesbien. Mais pas que. Représentantes de la culture queer - mouvement féministe et subversif qui efface les frontières entre les identités de genres et les orientations sexuelles -, les Scream Club enchaînent les featurings avec des artistes de leur «genre» (Beth Ditto, chanteuse rock infernale de Gossip, Shunda K de Yo! Majesty, Peaches…), sans hésiter à se frotter à des rappeurs ou producteurs de musique pas franchement queer mais tout aussi indépen