Vendredi, en fin d’après-midi, François Missonnier, directeur du festival Rock en Seine, rendez-vous rock de choix qui préfigure la rentrée des classes, affichait un sourire serein. Une édition 2009 prospère («festival complet», lisait-on à l’entrée) et aucun souci en vue depuis que la manifestation a renoncé, après deux flops lamentables et une mascarade plus que gênante, à faire chanter dans son enceinte l’impossible Amy Winehouse. Attendue en 2007 puis en 2008, la jeune diva toxicomane avait en effet joué deux années de suite l’Arlésienne, alimentant là sa légende détraquée - et mettant Rock en Seine dans un significatif embarras vis-à-vis d’un public auquel il devait s’engager à consentir une ristourne pour la suite des réjouissances. Donc, pas d’Amy, pas d’ennui, prophétisait-on, avec même une vague idée d’accroche en trompe-l’œil possible : Amy ravit enfin Paris… en référence à Amy McDonald, la jeune Ecossaise autrement docile qui émoustille les ados et avait constitué une des premières têtes d’affiche de la sélection.
Farniente. Un Rock en Seine sans histoire, donc, avec en morceaux de bravoure, en majorité tonitruants, Faith No More, The Offspring, MGMT, The Prodigy, divers outsiders à dénicher dans les recoins (Cheveu, The Asteroids Galaxy Tour, Ebony Bones, Hindi Zahra…), une ambiance de farniente pas encore estompée sur les mines hâlées, la poussière des transhumances et 30 000 amateurs qui, vendredi, pour le premier des trois soirs, trottinent de