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Libération

Un week-end underground attitude

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Culte. Laurie Anderson et Lou Reed ce soir à Pleyel en attendant John Zorn samedi à la Villette.
publié le 4 septembre 2009 à 0h00

La rentrée frappe de plein fouet. Tout le monde l'a compris, c'est l'heure de sortir. En ces premiers jours de septembre, synonyme de retour sur les bancs, les Parisiens n'ont d'ailleurs pas manqué les premiers rendez-vous du festival Jazz à la Villette. Se laissant subjuguer par deux moyens de transport extatiques : les transes africaines de Seun Kuti puis du Poly-Rythmo de Cotonou et le son unique d'Ornette Coleman. A l'aune de ses 80 ans, le Texan héraut du free a régalé plusieurs générations venues l'écouter. Applaudissements sans fin et standing ovation, le vieux charmeur de blues et de bop à coups de croche-pieds harmolodiques semblait ne plus vouloir partir, serrant toutes les mains tendues et acceptant une séance d'autographes improvisée durant près de vingt minutes. Puis s'en est retourné à petits pas lents, légèrement courbé. Essuyant par deux fois ses yeux d'un revers de main.

Caméléon. Dans la foulée et par pur hasard de calendrier, trois figures de l'underground new-yorkais habitués de la Knitting Factory, débarquent en même temps dans la capitale. Tandis que le couple Lou Reed et Laurie Anderson (à la scène comme à la ville) réuni pour la première fois à Paris, présente son projet intimiste The Yellow Pony and Other Songs and Stories dans une salle Pleyel déjà comble, John Zorn, compositeur et saxophoniste hyperactif, fan absolu du sieur Ornette, propose, samedi à la Villette, l'adaptation postmoderne du Cantique des cantiq