Menu
Libération
Critique

Bretons sur ton

Article réservé aux abonnés
Cuvée. Miossec signe un septième opus avec Tiersen.
publié le 21 septembre 2009 à 0h00

Alors, il est comment, ce Finistériens sorti la semaine dernière ? Les inconditionnels du Brestois peuvent respirer : Miossec fait toujours du Miossec… et son Miossec. Pas du genre à se laver les dents à l'eau bénite avant de se coucher, encore capable de s'endormir sur le canapé, clope et bière à la main, plus que jamais adepte du chausse-pied pour faire rentrer ses vers. L'écriture, dépouillée (on n'est pas fan du novelliste américain Raymond Carver sans que ça transpire) et métaphorique, se nourrit toujours des thèmes maison : interrogations existentielles (les Joggers du dimanche), nostalgie (Seul ce que j'ai perdu, Une fortune de mer), dépit (Haïs-moi) et regrets amoureux (Nos plus belles années), renoncement (Fermer la maison, Loin de la foule),A Montparnassechronique sociale (Jésus au PMU) et engagement politique, son autre passion (les Chiens de pailleCDD : «On est tous sur un siège éjectable, c'est la frayeur qui définit le bordel, tout le monde serre les fesses. Etre syndicaliste aujourd'hui, c'est un acte terroriste…»).

Cette septième livraison est certainement la plus posée («J'ai arrêté l'autoflagellation») - à défaut d'être apaisée - de la discographie du Brestois. «Mais pour l'album de la maturité, on repassera», sourit Miossec, avec ce léger plissement de l'œil droit et le pouffement qui caractérisent ses saillies. «Notre génération est fracassée. A