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Libération
Critique

Stabat Akish en pulsations lorraines

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Jazz. Sur scène ce soir, le sextet est l’une des belles surprises de la 35e édition du festival nancéen.
publié le 13 octobre 2009 à 0h00

Ce n’est pas parce qu’on revendique haut et fort un éclectisme échevelé que l’offre sélective s’en trouve automatiquement affaiblie. Ainsi, depuis trente-cinq ans, le Nancy Jazz Pulsations, qui a ouvert les vannes plurielles de sa programmation depuis une semaine, continue de défendre une approche transversale et néanmoins militante : de concerts en appartements «jazz à tous les étages» ou en milieu hospitalier à une politique de sensibilisation des plus jeunes tournée vers les collèges ou appuyée par la gratuité de certains accès... La mise en place, à partir de 18 heures, de l’«happy jazz hour» en témoigne, recommandée pour une fois à haute dose.

Ici, on ne se prive ni des têtes d’affiche ouvertes à d’autres esthétiques (Brigitte Fontaine, Raphaël Saadiq ou encore Archive), ni d’exclusivités flatteuses. Qu’elles soient en marge du genre, comme la soirée dub-reggae avec Linton Kwesi Johnson et le Dennis Bowell Dub Band, ou historiquement ancrées, comme Pharoah Sanders, mystique saxophoniste ténor et porte-étendard de l’ethno-jazz ; que l’on ne peut dissocier de John Coltrane par sa quête spirituelle et musicale.

Mais Nancy Jazz Pulsations sait aussi réserver quelques surprises moins courues. Et parmi les recommandations de rigueur, notamment le pape punk jazz underground James Chance, la fusion blues-Gambie entre Justin Adams et Juldeh Camara ou la furieuse Société des Arpenteurs, formation acoustique de choc menée par Denis Colin dont on reparlera, il ne faudrait pas ignore