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Libération
Critique

Jazz Rollins ou Shorter ? D’un saxo l’autre

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publié le 24 octobre 2009 à 0h00

L’un à l’Olympia, l’autre à Pleyel. Le même soir (jeudi) qui plus est. Compte tenu de leur rareté en France, la coïncidence est un événement. D’autant qu’ils n’ont tous les deux prévu qu’une seule autre date dans l’Hexagone : Sonny Rollins à Toulouse (Halle aux Grains, lundi), Wayne Shorter à Grenoble (MC2, mardi). Si à Paris, le choix reste cornélien, il trouvera sans doute une issue plus prosaïque que le simple penchant partisan pour l’une de ces deux légendes du saxophone. Pour chacun des concerts, seule la première catégorie reste à pourvoir. Et si Shorter à Pleyel peut s’envisager (60 euros), Rollins à l’Olympia frise l’excentricité de Prince sous la verrière du Grand Palais à 122,50 euros le siège.

Les deux sages, quasi octogénaires (Rollins est né en 1930, Shorter en 1933), figurent parmi les derniers bastions d'une épopée révolutionnaire nommée be-bop. En agent de liaison, Miles Davis, employeur conjoint (à quelques années d'écart) que Wayne Shorter s'apprête à honorer avec d'autres ex-comparses de l'icône jazz (Jimmy Cobb, Wallace Roney, Jack DeJohnette, Dave Liebman, Marcus Miller…) dans le cadre du cycle lié à la grande rétrospective consacrée au trompettiste jusqu'en décembre. Hymne à la période (1964-1970) traversée en sa compagnie. «La musique comme une mission. Une mission pour la liberté, à travers tout», écrit Shorter dans le livre Miles Davis (Actes Sud) de Franck Médioni, où 80 musiciens disent chacun à leur manière : il était une fois Mil