On ne présente plus Richard Galliano, ardent accordéoniste que les frontières ne concernent pas. Du créateur new musette à l'interprète choisi par l'instigateur du tango nuevo, Astor Piazzolla lui-même comme premier bandonéon dans le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare, monté par Jorge Lavelli à la Comédie française en 1983, Richard Galliano s'est impliqué avec un vif succès dans le jazz auprès des plus grands, dont Chet Baker, Ron Carter, Daniel Humair ou encore Michel Portal.
En 2003, dix ans après la disparition de l'emblématique compositeur argentin, il mènera en tournée, aussi bien dans les festivals de musique classique que ceux de jazz, sa formation en septet pour l'hommage Piazzolla Forever.
Ce soir, c’est encore du côté de l’Amérique latine que s’aventure Richard Galliano - avec l’Orchestre de Paris dirigé par le jeune (et beau) chef Kristjan Järvi - pour une traversée longitudinale, du Mexique à cette Argentine adulée, en passant par le Brésil.
Outre Astor Piazzolla ici repris, et l'œuvre de son professeur Alberto Ginastera - mêlant aux thèmes populaires argentins des sonorités indiennes, africaines, créoles et européennes -, cette descente entre tropique et Terre de Feu va à la rencontre de compositeurs moins connus, tel Silvestre Revueltas, qu'on découvrira avec sa plus célèbre œuvre, initialement musique de film, très rythmique, La Noche de los Mayas (la Nuit des Mayas). Surnommé le Stravinski mexicain, Silvestre Revueltas mourut à l'âg