Plus de cinquante dates marquent le retour par la grande porte (format Zénith, Parc des expos, Dôme marseillais, Halle lyonnaise et autres) du Sphinx 60′s rangé des voitures. In extremis, pour satisfaire la demande exponentielle - à des tarifs raisonnables : 35 à 55 euros les cent minutes -, des Palais des sports parisien vont même compléter le carrousel début juin. Quittant le maquis, presque vingt ans après son dernier retour à la vie «live» (sic), Jacques Dutronc - à qui seul Polnareff pourrait faire la nique - n’en est encore, pour l’heure, qu’aux prémices. Vendredi, il s’est échauffé en catimini à Evry. Depuis hier soir, il campe au Zénith de Paris. Où il nous recevait sans façon, quelques heures avant la première, dans une loge aux parois assombries (seule requête de l’artiste, et aussi «que ce soit à peu près propre») sur fond de Tino Rossi. Lunettes sombres, tignasse nature, mais verres vides et cigare éteint.
Vous quittez votre vie «contemplative» pour une longue tournée ; un choc ?
Quelques mois ne suffiront pas pour tout effacer de ma mémoire. J’entends les chats au téléphone, ils se bagarrent toujours autant à l’heure du déjeuner ; les oliviers frémissent encore. Nous sommes dans la phase de décollage, après on atteindra la vitesse de croisière, il faut trouver une bonne altitude, et ne pas piquer si on veut veiller au confort des passagers. Question hygiène de vie, cela passe par diverses contraintes, mais à partir du moment où elles sont justifiables et justifiées…
Il paraît que ce retour a été inspiré par votre fils Thomas…
Il tourne depuis longtemps et on lui parle souvent de