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Critique

Hindi Zahra, les évasions berbères

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Folk . Originaire du Maroc, la chanteuse autodidacte sort un premier CD entêtant sur le thème de la douleur.
publié le 18 janvier 2010 à 0h00

Hindi Zahra est une femme à tout faire. Elle a écrit, composé, chanté, mixé et produit son premier album. En neuf mois,«comme pour un bébé». De fait, Handmadelui ressemble : chaleureux et mélodique. Plongée d'emblée dans une atmosphère artistique - sa mère est chanteuse et comédienne -, Hindi Zahra est une autodidacte ; enfant, elle découvre «qu'improviser, c'est composer».

Ado, elle prend des cours de chant lyrique «très stricts», mais stoppe vite, bien décidée à «inventer quelque chose qui [lui] ressemble». Tout commence sur la scène de bars parisiens - après une enfance marocaine, elle a rejoint la capitale. Elle parle d'un rapport «épidermique» avec le public. Ensuite, c'est son tourneur qui lui fait remarquer : «Si tu veux faire plus de concerts, enregistre un album.»

Cocon. La trentenaire loue alors un studio pour «manger, dormir, recevoir des amis, apprendre comment fonctionnent les logiciels», et accessoirement prendre le temps de s'en faire un cocon, un peu isolé du monde. De cette chrysalide émergent 12 titres douillets - «moi à 200%». Qui ont pris leur temps, notamment celui de se roder sur scène, pendant une bonne partie de l'année dernière.

Chantés en anglais ou en berbère, ses «deux langues de prédilection», les morceaux, qui commencent par bercer, s'appuient sur«la mélodie pour amener à l'émotion». Comme pour le titre Imik Si Mik, dont le <