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Libération
Critique

Sons d’hiver très variés

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Jazz . Etalé sur trois semaines, le festival du Val-de-Marne ravivera notamment la mémoire de Don Cherry.
publié le 28 janvier 2010 à 0h00

Chaque année, indissociable du frimas saisonnier, flotte avec le retour attendu du festival Sons d'hiver comme un parfum seventies, époque bénie de brassages et de remises en question quand pop, rock et jazz faisaient Woodstock, Wight et autre Amougies communs. Dans le Val-de-Marne, berceau de la manifestation, son directeur Fabien Barontini s'applique à dénicher grâce à ses réseaux outre-Atlantique une création polymorphe, qui invente au présent tout en s'ancrant dans la mémoire.

Joyau. En ouverture de Sons d'hiver planera ainsi l'esprit du trompettiste afro-amérindien Don Cherry, figure libre du jazz, disparu en 1995 à l'âge de 59 ans et qui, du free défendu en complicité avec Ornette Coleman, poussa le dialogue au-delà des chapelles, éclairé par des influences tant africaines qu'asiatiques ou indiennes. On peut signaler d'ailleurs à cette occasion la récente réédition de l'album Music/Sangam du duo formé en 1978 avec le joueur de tabla indien Latif Khan, pur joyau planant et syncopé. Sur sa route, Don Cherry croisa aussi Lou Reed, Ian Dury ou encore le groupe post-punk Rip Rig + Panic, dont la chanteuse n'était autre que Neneh Cherry, sa fille. Laquelle rendra demain, au sein de l'Ethnic Heritage Ensemble que dirige le percussionniste Kahil El'Zabar, un hommage en résonance à la dimension d'ouverture du musicien, né à Oklahoma City en 1936.

Polyrythmies. Pour ouvrir cette soirée, une autre création scellera le lien avec Do