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Libération
Critique

Sons d'hiver sans frontière

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Pour sa dernière semaine, le festival du Val-de-Marne invite notamment la rappeuse américaine Desdamona.
publié le 13 février 2010 à 0h00

Si elles ne sont pas légion à faire entendre leur voix dans le monde quelque peu macho du hip-hop, Desdamona, dont on entendra ce samedi au festival Sons d’hiver le premier concert en France, a réussi à imposer la sienne sur la scène de Minneapolis (Minnesota, Etats-Unis). Précédée d’une flatteuse réputation, elle donnera la réplique à Boots Riley, rappeur au flow de velours, également invité par le quartet Ursus Minor. Celui-ci avait vu le jour dans le cadre de ce festival du Val-de-Marne, en 2003. Depuis, la formation a engendré de nombreuses rencontres (Jeff Beck, Brother Ali) au cœur de son labo urbain aux nervures jazz, rock et hip-hop.

C'est dans une nouvelle mouture que se présente ici cette formation sans frontière, qui s'articule autour de Tony Hymas aux claviers, surnommé «le Brahms du jazz», et François Corneloup, l'aventureux saxophoniste - dont l'album Next (Hope Street/Nato) sorti en 2008 décrocha dans nos colonnes le titre de disque de l'année. Les atouts funky du quartet allient Stockley Williams au chant et à la batterie, avec Mike Scott, guitariste de Prince, qui succède à Jef Lee Johnson. Pour cette soirée placée sous le signe du groove, Bibi Tanga réservera aussi la primeur de son nouvel opus, Dunya, paru sur le récent label National Geographic Music (distribué par Naïve), créé par le magazine éponyme. Dernière ligne droite du festival, la semaine prochaine vaudra encore son lot de déplacements en banlieue sud-est, notamment à Vincennes (